Anne Hidalgo, Maire de Paris, inaugurera jeudi l’Allée Zabel Essayan, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, en présence de son Excellence Monsieur Viguen Tchitetchian, Ambassadeur de la République d’Arménie en France. Zabel Essayan était une femme de lettres arménienne et militante des droits humains.
Paris va commémorer jeudi la mémoire de Zabel Essayan par l’inauguration de l’« allée Zabel Essayan », qui sera située sur le terre-plein central du boulevard de Ménilmontant, commençant avenue de la République et finissant rue de Tlemcen et rue Spinoza, à Paris (11e et 20e).
Zabel Essayan (née Hovhannessian) naît le 4 février 1878 à Constantinople, dans l’Empire ottoman. Emigrée à Paris, elle s’inscrit à la Sorbonne. Dans son ouvrage majeur intitulé Dans les ruines (1911), Zabel Essayan relate le massacre des Arméniens de 1909 dans la ville d’Adana, pendant lequel les quartiers chrétiens sont détruits. Plus de trente mille Arméniens sont massacrés en Cilicie, ancienne province romaine située aujourd'hui en Turquie.
Zabel Essayan parcourt l’Europe pour défendre la cause de son peuple. Elle fait preuve d’une immense détermination pour soutenir l’instruction des jeunes filles, mais aussi des innombrables orphelins rescapés du génocide des Arméniens. En 1933, elle s’installe définitivement à Erevan, où elle deviendra titulaire de la chaire de littérature occidentale à l’université d’Etat. Victime des purges staliniennes, Zabel Essayan est arrêtée en 1937 et disparaît en 1943.