Mardi, Anne Hidalgo, Maire de Paris, inaugurera la Place de l’Europe-Simone Veil, aux côtés de la famille et des proches de Simone Veil, ainsi que de nombreuses personnalités qui ont tenu à rendre hommage à cette femme d’Etat, plusieurs fois ministre, qui s’est distinguée notamment pour son engagement dans la construction européenne, pour les droits des femmes et pour le droit à l’avortement.
Anne Hidalgo, Maire de Paris, a vivement tenu à rendre hommage à Simone Veil, dont le parcours exemplaire, les convictions et les engagements ont tant apporté à Paris, à la France et aux Français.
Sur sa proposition, le Conseil de Paris a approuvé en juillet 2017 d’associer le nom de Simone Veil à la Place de l’Europe (8e). La Place de l’Europe-Simone Veil sera inaugurée mardi 29 mai par la Maire de Paris, aux côtés de la famille et des proches de Simone Veil, ainsi que de nombreuses personnalités qui ont tenu à lui rendre hommage.
Dans le même temps, la RATP donnera à la station de métro située sur le même lieu, le nom « Europe-Simone Veil ».
Une femme au parcours exemplaire
Simone Annie Liline Jacob est née le 13 juillet 1927 à Nice. En mars 1944, au lendemain des épreuves du baccalauréat, elle est arrêtée par les nazis et déportée au camp d’Auschwitz. Elle échappe à la mort, mais perd sa mère, son père et son frère.
De retour en France, en mai 1945, elle s’installe à Paris pour poursuivre des études à la faculté de droit, où elle rencontre Antoine Veil, qu’elle épouse en 1946. Elle entre dans la magistrature en 1957, devenant la première femme à occuper le poste de secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature.
Elle est nommée ministre de la santé en 1974, et le reste jusqu’en 1976. Engagée en faveur de l’émancipation des femmes - notamment le droit à disposer de leur corps - elle fait adopter la loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse, aujourd’hui couramment désignée comme la « Loi Veil ».
De 1979 à 1982, elle est la première Présidente élue au suffrage universel du Parlement européen. Elle œuvre fortement en faveur de la réconciliation franco-allemande et de l’utilisation de ce lien comme ciment de la construction européenne.
De 1993 à 1995, elle est ministre d’Etat, ministre des affaires sociales, de la Santé et de la Ville. Elle siège au Conseil Constitutionnel, entre 1998 et 2007.
Elle est présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah de 2000 à 2007. A la suite de la publication de son autobiographie « Une vie », elle est élue à l’Académie française en 2008.
En juillet 2018, avec son époux, elle entrera au Panthéon.