Merci, cher Rémi Féraud, d’être à mes côtés depuis toutes ces années pour porter notre projet pour cette ville que nous aimons tant.
Je veux aussi remercier toutes celles et tous qui ont contribué à nourrir ce projet.
Je pense évidemment à mon cher ami, Jean-Louis Missika, qui a su insuffler une vision ambitieuse à « Paris en commun ». Il a aujourd’hui décidé de laisser sa place mais son héritage politique continuera de nous inspirer.
Merci à Emmanuel Grégoire d’avoir conduit avec talent ce collectif, merci pour la force et la sérénité que tu nous donnes à toutes et tous.
Merci à celles et ceux qui sont venus de la société civile pour me soutenir. Je pense en particulier à Jean Jouzel, dont le regard scientifique nous est si précieux pour préparer l’avenir.
Merci à toutes les forces écologistes qui nous ont rejoints pour construire le Paris de demain et en particulier à David Belliard que je salue très chaleureusement.
Je veux aussi remercier les candidates Rachida Dati et Agnès Buzyn qui ont su mener campagne pour leurs idées.
Et, bien sûr, je veux dire un immense merci à ma famille, à mes amis, à toute mon équipe. Merci pour leur soutien indéfectible au cours des six dernières années intenses.
C’est grâce à ces femmes et ces hommes que je suis ici, aujourd’hui.
Mes chers collègues, merci de votre confiance, et merci de l’honneur que vous me faites de m’élire, pour la deuxième fois, Maire de Paris.
Ces remerciements, je les adresse à travers vous aux Parisiennes et aux Parisiens. Ce sont eux qui ont choisi, par leur vote, le projet qu’ils voulaient pour leur ville.
Cette confiance nous engage.
Je vois beaucoup de nouveaux visages et je souhaite que ce renouvellement signe le renouveau de la démocratie parisienne.
Vous êtes le visage de Paris, vous portez nos différences et nous devrons, ensemble, en faire notre force pour bâtir avec dignité et honnêteté cette ville que les Parisiennes et les Parisiens ont choisie, cette ville qu’ils veulent pour leurs enfants, cette ville qui nous rassemble aujourd’hui.
Vous vous êtes engagés en vous présentant au suffrage des Parisiennes et des Parisiens à agir en leur nom. À n’avoir d’autre ambition que de les servir, d’autre objectif que le meilleur pour leur ville.
Mes chers collègues, cette mandature commence avec l’urgence de la crise du Covid et ses conséquences sur l’économie parisienne et le quotidien des Parisiens.
L’épidémie est toujours là.
Cette crise a bouleversé nos vies, notre quotidien, notre rapport aux autres.
Je souhaite que le premier Conseil de Paris de cette nouvelle mandature me permette d’exprimer tout le respect que nous devons à celles et ceux que la maladie a emportés, à leurs familles et leurs proches, à celles et ceux qui sont tombés malades et qui mettront des semaines à s’en remettre.
Respect et reconnaissance à tous ceux qui les ont soignés, accompagnés, aidés, personnels soignants, des hôpitaux publics et des cliniques privées, médecins, infirmiers, infirmières, personnels des Ehpad. Mais aussi aux services publics municipaux parisiens et à toutes les Parisiennes et tous les Parisiens qui se sont mobilisés pendant la crise.
Ils ont reçu les applaudissements de nos concitoyens chaque soir. Ils méritent une nouvelle fois les applaudissements de notre assemblée.
Ce sont eux qui ont fait face, les premiers, à ce virus. Ce sont eux qui nous ont permis de tenir bon. Aujourd’hui, c’est à notre tour de prendre soin d’eux.
Ils nous interpellent, ils nous disent de changer nos manières de voir et de faire, ils nous disent que le service public n’est pas un coût mais une ressource, une richesse, le seul patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas.
Pour eux, la Ville de Paris prendra sa part, car un service public transformé et renforcé est le garant d’une ville plus juste, unie, prospère. Je souhaite donc créer au plus vite une direction de la santé publique à Paris, pour veiller sur ce que nos concitoyens ont de plus précieux, et qui est si fragile, notre santé.
Mais au-delà de la crise sanitaire, c’est une crise bien plus profonde qui nous touche aujourd’hui.
Ce que nous avons vécu est sans précédent. Pendant près de deux mois, le temps s’est arrêté. Face à nous-mêmes nous avons questionné tout ce que nous prenions pour acquis. Nous avons pris conscience de la valeur de la vie.
Nous avons pris la mesure de l’importance de ces femmes et de ces hommes qui accompagnent notre quotidien sans que nous ne prenions toujours le temps de leur dire simplement merci.
Nous nous sommes rendu compte de la fragilité de notre équilibre, mais aussi que la solidarité nous permet de tenir bon quelles que soient les circonstances.
Nous avons besoin les uns des autres et l’essentiel se trouve dans ce que nous avons en commun.
Les Parisiennes et les Parisiens l’ont compris et ont choisi de nous faire confiance.
Cette prise de conscience ne s’arrête pas aux frontières de notre capitale.
Dans la France entière, les électeurs ont choisi de mettre l’écologie au cœur du projet pour leur ville et pour leur vie.
C’est, rassemblés autour de valeurs communes, dans une véritable alliance des villes pour l’écologie et la solidarité que nous pourrons proposer des solutions pour changer le quotidien de nos concitoyens.
Ces femmes et ces hommes le veulent. A Paris, dans le Grand Paris, dans la France entière. Partout à travers le monde.
Je continuerai le chemin ouvert durant le mandat précédent pour renforcer l’alliance des villes du monde pour défendre le climat, pour améliorer nos conditions de vie, pour donner à chacune et chacun sa place, quels que soient son parcours ou ses moyens.
Nous serons là auprès des commerçants, des artisans, des hôteliers, des restaurateurs, de toute celles et tous ceux qui ont tant perdu et qu’il faudra accompagner pour transformer notre économie.
Nous serons là auprès de celles et ceux qui sont confrontés à des difficultés financières afin de ne laisser personne sur le bord de la route.
Nous serons là auprès de celles et ceux qui ont du mal à se loger.
Nous serons là auprès de nos aînés les plus isolés et de toutes celles et tous ceux qui les aident au quotidien, qui ont besoin d’une attention particulière, d’une valorisation de leurs métiers et de leur engagement.
Nous serons là auprès des artistes et des intermittents du spectacle qui font vibrer notre ville, des libraires, de toutes celles et tous ceux qui travaillent dans les cinémas, les salles de spectacles, les musées que le monde nous envie.
Dès les prochains jours, nous ferons cet été de la culture qui donnera à la ville un véritable souffle retrouvé.
Nous serons là auprès des jeunes, qui sont durement touchés par la crise économique, en leur proposant des services civiques, des stages, des apprentissages afin qu’ils puissent mettre un premier pied dans l’emploi.
Nous aiderons les étudiants qui, faute de jobs d’été, auront du mal à boucler leurs fins de mois.
Nous serons là auprès des enfants et des familles en proposant des activités pédagogiques, ludiques et sportives dès cet été et après l’école.
Nous serons là.
Nous serons là en gardant toujours à l’esprit ce que cette crise a mis en lumière.
Car, si elle changera durablement notre manière de vivre, elle nous impose de changer drastiquement notre manière de faire.
Ce que j’ai vu durant ces semaines me marquera toute ma vie.
J’ai vu l’énergie, l’imagination, le sens du service public des milliers d’agents qui sont les forces vives de notre ville.
Je ne laisserai pas cette énergie se perdre, je ne laisserai pas cette imagination s’éteindre, je ne laisserai ce sens du service public disparaître.
Il faudra dépasser les pesanteurs de la bureaucratie qui trop souvent rangent les gens et les idées dans des cases. Il faudra dépasser les lenteurs pour agir au plus vite, résoudre les problèmes tout de suite, avant que la situation ne se dégrade.
C’est pourquoi je donnerai plus de pouvoirs et de responsabilités aux Maires d’arrondissement, afin que les décisions soient prises au plus près des attentes de nos concitoyens au plus près de la ville du quart d’heure.
Les Parisiennes et les Parisiens nous ont montré que l’impossible est à notre portée.
Nous leur ferons confiance.
Chaque fois que nous leur faisons confiance, ils s’engagent, ils ont le courage de s’emparer des sujets en trouvant des solutions concrètes, locales, acceptées.
Lorsque nous faisons confiance aux restaurateurs pour étendre leurs terrasses, ils rendent la ville plus belle et entretiennent la rue qu’ils occupent.
Lorsque nous réalisons des dizaines de kilomètres de nouvelles pistes cyclables, les Parisiennes et les Parisiens, les habitants de la métropole du Grand Paris sont au rendez-vous.
Lorsque nous transformons la ville, ils s’en emparent et ils nous disent d’aller plus loin.
Nous irons plus loin.
Les Parisiennes et les Parisiens nous ont donné dimanche dernier le mandat d’aller plus loin, ensemble, avec toutes les énergies disposées à se mettre à leur service, pour faire une ville plus juste et plus agréable à vivre.
C’est notre rôle de donner confiance à celles et ceux qui ont voté pour nous, mais aussi à celles et ceux qui n’ont pas voté du tout, pour leur montrer que la politique peut changer les choses. Que la politique peut changer la vie.
Cette démocratie doit s’exercer au quotidien. Nous donnerons aux citoyens les moyens de proposer, de décider et de faire.
Nous innoverons, au cours de ce mandat, afin de donner le goût de l’engagement à toutes celles et tous ceux qui aiment leur ville et souhaitent se rendre utiles.
Les Parisiennes et les Parisiens sont prêts.
Notre jeunesse en est le plus beau symbole. Cette jeunesse parisienne attend que nous soyons à la hauteur de sa confiance. Que nous lui donnions les clés pour agir.
Les jeunes sont l’intelligence, la créativité, l’imagination, le moteur du Paris de demain.
Et nous construirons la belle aventure olympique et paralympique avec eux et pour eux.
Je suis fière de cette majorité que je vois aujourd’hui réunie, je sais que nous aurons la force de faire ce Paris en Commun que nous avons porté ensemble avec les forces écologistes.
Mes chers collègues, je suis particulièrement émue aujourd’hui. Émue de la confiance des Parisiennes et des Parisiens et consciente de la responsabilité que vous me confiez.
Nous sommes à un moment particulier de notre histoire. Si nous sommes la dernière génération à pouvoir agir avant qu’il ne soit trop tard, alors dimanche, les Parisiennes et les Parisiens, nous ont donné le mandat pour agir. Pour transformer leur ville et leur vie.
Ils nous ont dit à toutes et tous, quels que soient nos engagements politiques ou nos opinions, que nous devions travailler ensemble pour l’avenir de notre ville, une ville adaptée au changement climatique, une ville qui lutte contre le bruit et la pollution, une ville dans laquelle nous avons envie de voir grandir nos enfants.
Ensemble, nous avons de grandes et belles choses à accomplir, des défis à relever, de belles batailles à mener, encore. Je vous sais prêts. Et j’y suis prête.
Car, pour moi, il n’y a pas plus bel engagement que Paris.
Je vous remercie.