Reconnue internationalement pour ses combats en faveur de l’abolition de la peine de mort et pour avoir défendu des militants des droits des femmes et des minorités, des mineurs condamnés à mort, des journalistes, Maitre Nasrin Sotoudeh a été condamnée en juin 2018 par les autorités judiciaires iraniennes à cinq ans de prison, puis en mars 2019 à 33 ans d'emprisonnement supplémentaires, ainsi qu’à 148 coups de fouet.
En grève de la faim depuis le 11 août, son état de santé s’est gravement altéré. Hospitalisée samedi, elle a été remise en détention hier sans soins médicaux.
« Maître Nasrin Sotoudeh est pour tous un modèle de résistance face à l’oppression, de défense des droits humains et de la liberté des femmes. Paris se tient à ses côtés, aux côtés de ses proches, de ses soutiens et de ses pairs pour appeler de nouveau et avec force à ce qu’elle soit libérée, soignée et rendue à sa famille », s’est exprimée Anne Hidalgo, Maire de Paris.
Nasrin Sotoudeh avait notamment critiqué les mesures de restriction de l’accès aux droits de la défense mises en place en Iran, et a représenté plusieurs femmes iraniennes qui avaient ôté leur hijab (voile islamique) en public, en dépit de la loi sur le code vestimentaire obligatoire. Elle a été condamnée à la peine la plus lourde prononcée à l’égard d’un.e défenseur.e des droits humains en Iran ces dernières années.
Paris appelle à nouveau, aux côtés de ses proches et de ses soutiens, à sa libération immédiate et sans conditions et rappelle son engagement constant et déterminé au soutien de la défense du libre exercice du métier d’avocat partout dans le monde.