Le projet porté par Bridgeoil prévoit l’ouverture de travaux miniers sur la concession d’hydrocarbures de Nonville, en Seine-et-Marne, pour le forage de dix nouveaux puits et l’extension de la plateforme actuelle. La zone concernée se situe au sein de l’aire d’alimentation des sources de Villeron et Villemer, exploitées par Eau de Paris, et qui permet l’alimentation en eau potable de Paris. La nappe qui alimente les sources utilisées par Eau de Paris alimente également les communes riveraines.
Il existe de nombreux risques à la fois liés aux forages et à l’exploitation des puits qui seraient réalisés. Le transport d’hydrocarbures représente également un risque important car les aménagements routiers ne sont actuellement pas satisfaisants pour sécuriser cette activité. En Seine-et-Marne, plusieurs incidents ont déjà été constatés par le passé.
« Ce projet comporte des risques avérés pour l’alimentation en eau potable de Paris. Une fuite d’hydrocarbures condamnerait les sources locales pour une période qui peut être longue » alerte Dan Lert, adjoint à la Maire de Paris en charge de la transition écologique, du Plan Climat, de l’eau et de l’énergie, et Président d’Eau de Paris. « À l’heure de l’urgence climatique, où nous nous mobilisons pour une transition vers une société décarbonée, il est impensable qu’en France des sociétés ignorent l’Accord de Paris ».
La Ville de
Paris, via l’intermédiaire d’Eau de Paris, a déposé un avis fermement négatif
concernant ce projet dans le cadre de l’enquête publique qui s’est terminée le
19 octobre 2020. Cette extension est incompatible avec les enjeux
d’alimentation en eau potable de Paris et des habitants des communes dont les
ressources sont impactées.