Vous le savez, le Rectorat de Paris a décidé la fermeture dès la prochaine rentrée scolaire de 178 classes dans les écoles primaires et la suppression de 182 postes d’enseignants dans les collèges et lycées. Cela revient à fermer 19 écoles et 3 collèges.
Je veux vous dire ici mon opposition résolue à cette atteinte majeure au service public de l’éducation à Paris, ainsi que mon soutien aux mobilisations de la communauté éducative pour obtenir l’annulation de ces décisions. C’est inacceptable !
Selon l’Académie de Paris, ces fermetures de classes seraient motivées par la baisse de la démographie qui se constate partout en France, et notamment dans les grandes villes.
C’est au contraire une chance à saisir puisque, tous les experts le disent, des effectifs réduits sont la garantie de meilleures conditions pour apprendre, en particulier dans les écoles, en réseau d’éducation prioritaire et dans les quartiers populaires. C’est la meilleure aide que l’on puisse apporter aux élèves les plus fragiles, souvent confrontés à des difficultés sociales et scolaires.
Mais au-delà de cette question des effectifs, le moment est venu de repenser l’école dans son ensemble pour y laisser plus de place à des pédagogies ouvertes, collectives, innovantes, et favoriser ainsi l’épanouissement de nos enfants. Il s’agit de leur donner les moyens de comprendre et de préparer leur avenir.
Un autre chemin est possible
Il est temps de sortir de la logique purement statistique du Gouvernement.
J’ai la conviction que notre école publique a besoin de nouvelles pratiques pédagogiques qui prennent en compte la diversité des élèves et leur mixité sociale et scolaire.
C’est ce que nous faisons, avec mon équipe, à Paris.
Je pense notamment à l’apprentissage des langues dès la maternelle, avec 25 écoles bilingues proposant des enseignements sur le temps scolaire et périscolaire.
Je pense aussi à Tumo, qui permet aux jeunes de se former à la création numérique ou à l’Académie du Climat, ce lieu unique de formation, de partage et de réflexion autour des enjeux du changement climatique que les jeunes Parisiennes et Parisiens ont pleinement investi.
Je salue également, le travail des animatrices des animateurs de la Ville qui font vivre les ateliers périscolaires, gratuits du mardi et du vendredi, celui des Agents Spécialisés des Écoles maternelles (ASEM) au rôle si précieux ainsi que celui des 733 professeurs de la Ville de Paris qui permettent à tous les élèves parisiens en élémentaire de bénéficier d’un enseignement de qualité en musique, en arts plastiques et en sport.
Nous accélèrerons la transformation de notre Ville afin d’offrir un cadre apaisé et accueillant pour les familles avec des cours d’école « oasis » avec de nouvelles plantations.
Nous poursuivrons également l’entretien et la rénovation des écoles et des collèges avec une enveloppe pour 2023 de 112 millions d’euros.
Afin de permettre à chaque enfant d’accéder à un repas sain et équilibré, nous avons décidé de ne pas augmenter les tarifs de la restauration scolaire. À Paris, pour les familles les plus fragiles, le prix du repas à la cantine se limite à 13 centimes d’euros.
Nous avons décidé d’investir toujours plus dans une alimentation saine et durable avec 100% de repas bio servis dans les écoles d’ici trois ans.
Par ailleurs, la Ville de Paris continuera de prendre intégralement en charge le Pass Navigo de tous les jeunes Parisiens de moins de 18 ans.
Enfin dans le cadre du plan parisien « école inclusive », nous poursuivrons notre mobilisation afin que chaque enfant, quels que soient ses éventuels handicaps, puisse évoluer, grandir et apprendre dans sa salle de classe entouré de ses camarades.
Soyez assurés de mon engagement et celui de mon équipe pour défendre l’école publique, permettre à chaque enfant parisien d’avoir accès à la réussite scolaire, et faire vivre ainsi concrètement la promesse républicaine.
Je vous prie de croire chères Parisiennes, chers Parisiens, chers parents d’élèves, à l’assurance de ma considération distinguée
Anne Hidalgo