L’entretien a eu lieu en présence des deux co-présidents du Conseil de coordination des Organisations Arméniennes de France, Mourad Papazian et Ara Toranian. Ils ont évoqué la situation actuelle de l’Artsakh désormais passé sous l’administration du régime de Bakou ainsi que les violations du droit international dont celui-ci continue à se rendre coupable par la détention arbitraire d’anciens responsables de l’Artsakh et par la destruction du patrimoine arménien sur ce territoire.
Avant l’annexion totale de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan en septembre, Luis Moreno Ocampo, reconnu notamment pour avoir représenté les victimes lors de la procédure d'extradition de l'ancien criminel de guerre nazi Erich Priebke, avait émis un rapport évoquant « un génocide en cours au Haut-Karabagh », en s’appuyant sur la Convention sur le génocide, considérant que ce qu’organisait l’Azerbaïdjan est « d’infliger, délibérément à un groupe visé, des conditions de vie menant à sa destruction physique », répondant à l’une des définitions du génocide.
Alors que la quasi-totalité de la population arménienne de l’Artsakh, soit 120000 personnes, est désormais réfugiée en Arménie, la Maire de Paris a annoncé qu’elle remettrait le 10 décembre, journée internationale des droits de l’Homme, la Citoyenneté d’Honneur de la Ville de Paris au peuple de l’Artsakh, dont le vœu a été voté par le Conseil de Paris du 4 octobre dernier et qui fera l’objet d’une délibération lors du prochain conseil de Paris le 14 novembre.