communiqué de presse

Cérémonie des vœux aux élus de Paris et de la Métropole : discours d’Anne Hidalgo

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Seul le prononcé fait foi
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Mesdames, messieurs,

Très chers collègues,

Très cher Emmanuel,

Je suis très heureuse de vous retrouver pour les traditionnelles cérémonies des vœux. Laissez-moi tout d’abord vous transmettre mes meilleurs vœux de santé et de bonheur pour 2024.

Je veux saluer le travail exceptionnel mené par toute l’équipe municipale, l’ensemble de mes adjoints et le premier d’entre eux, Emmanuel Grégoire.

Il y a dix jours, lors d’une magnifique soirée, la France et le monde avaient les yeux rivés sur Paris. Ce 31 décembre sur les Champs-Élysées était grandiose !

Grâce à la parfaite coordination entre les forces de sécurité intérieure et nos policiers municipaux, plus de 1,2 millions personnes ont pu célébrer l’entrée dans l’année olympique de la plus belle des manières sur la plus belle avenue du monde. Quel spectacle !

Merci au préfet de police, cher Laurent Nuñez, à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et au général Joseph Dupré La Tour, à la police municipale, cher Michel Felkay, à la Croix-Rouge, au Samu, à l’Ordre de Malte et à la protection civile.

Oui, mes chers amis, nous y sommes !

Dans 198 jours exactement, Paris accueillera le monde pour les Jeux olympiques.

Et dans 231 jours, place aux Jeux paralympiques !

Très cher Pierre, un siècle après ceux de 1924, les Jeux sont de retour dans la capitale pour notre plus grande joie.

Ces Jeux de Paris, nous les avons obtenus et construits avec les sportifs et avec Tony Estanguet.

Je veux aussi saluer le préfet de région Marc Guillaume, le préfet de police Laurent Nunez, Nicolas Ferrand, Patrick Ollier avec qui nous travaillons main dans la main pour préparer cet évènement exceptionnel.

Ces Jeux de Paris vont faire du bien !

Comme vous le savez, cette grande fête commencera par une cérémonie d’ouverture inédite sur la Seine ! Cette cérémonie sera unique dans l’histoire des Jeux. Depuis les quais, tout le monde pourra admirer ce spectacle haut en couleur et, pour la première fois, accessible gratuitement à des centaines de milliers de personnes. Nous avons hâte.

C’est avec enthousiasme que Paris partagera les Jeux avec la France tout entière, de l’hexagone comme des Outre-mer.

Les flammes olympique et paralympique parcourront le pays.

Nous dévoilerons ainsi notre patrimoine exceptionnel, la beauté de nos paysages et les traditions qui font notre fierté. Nous raconterons au monde entier notre histoire millénaire et transmettrons ce goût de la liberté et de l’humanisme qui nous définit.

Cette flamme symbolisera l’espoir dont nous avons tant besoin.

En 2023, la guerre a fait tant de ravages. À chaque fois, ce sont les populations civiles qui sont les premières victimes.

Comment ne pas penser ce matin à nos amis Ukrainiens qui souffrent et résistent avec tant de courage depuis près de deux ans maintenant ?

Je pense ce matin aux Israéliens traumatisés par les attentats et les massacres du 7 octobre, aux otages qui sont toujours détenus dans des conditions inhumaines par le Hamas et parmi eux 3 de nos compatriotes. J’ai régulièrement reçu dans mon bureau les familles des otages et c’est à chaque fois un moment terrible et déchirant. Nous sommes avec eux. Paris continuera tant qu’il le faut à appeler à leur libération immédiate et sans condition.

Je pense aux populations civiles palestiniennes – pour la plupart des enfants innocents – qui meurent sous les bombardements incessants dans la bande de Gaza. Ces morts sont non seulement intolérables mais elles violent le droit international comme celui de la guerre qui imposent aux belligérants de protéger, dans toute la mesure du possible, les populations civiles. Vous le savez, nous avons mobilisé une aide pour Acted afin d’apporter un secours humanitaire d’urgence dans la bande de Gaza. Nous continuerons à nous mobiliser.

Je pense aux Arméniens sans cesse menacés par Bakou et aux habitants du Haut-Karabagh aujourd’hui citoyens d’honneur de Paris, privés de leur droit de vivre sur leur terre et victimes d’un nettoyage ethnique.

Je pense enfin aux Iraniennes et aux Afghanes, persécutées parce que femmes, qui se battent avec un courage qui force l’admiration pour vivre librement. J’ai une pensée particulière pour la famille de Mahsa Amini victime des persécutions mais aussi pour son avocat menacé d’emprisonnement.

Les Jeux de Paris porteront un message d’espérance et d’amitié entre les peuples pour que cessent les atrocités qui n’ont que trop duré. C’est le sens de la mission olympique.

Vous le savez, les Jeux de Paris ont commencé bien avant 2024 et se poursuivront bien au-delà de la fin des épreuves sportives.

L’héritage qu’ils lègueront dans la vie des Parisiennes et des Parisiens sera immense.

Comme nous l’avons souhaité, les Jeux nous ont déjà permis d’accélérer les choix radicaux que nous avons engagés pour transformer notre ville.

Le premier héritage des Jeux est bien sûr écologique.

Les Jeux de Paris sont le premier événement sportif international à s’aligner sur l’Accord de Paris. Nous pouvons êtes fiers ! L’empreinte carbone sera réduite de 55 % par rapport aux Jeux de Londres avec 95% d’équipements existants et de nouvelles constructions adaptées aux impacts du changement climatique. Quant au village olympique, 9 000 arbres y seront plantés. Et une fois les Jeux terminés, 6 000 habitants pourront y vivre. C’est concret. Démonstration est faite avec les professionnels du bâtiment que l’on peut construire du logement avec un faible impact environnemental. Voilà un travail remarquable mené dans les délais et sans dépassement de coûts par la Solideo. Je veux saluer chaleureusement Nicolas Ferrand.

Et la baignade dans la Seine !

Tout le monde affirmait que c’était impossible, nous l’avons fait ! Après la piétonisation des berges, après les Jeux, les Parisiennes et les Parisiens se baigneront dans la Seine en 2025. Je tiens à remercier tout particulièrement le préfet de région, cher Marc Guillaume, et toutes les équipes qui ont permis de relever ce défi titanesque. Près de cent ans après l’interdiction de la baignade, plus de 30 années après la promesse de Jacques Chirac, oui, mes amis, nous allons l’autoriser à nouveau. Quelle prouesse !

Et je vous le redis, en juillet 2024, je me baignerai dans la Seine !

L’autre héritage, c’est bien sûr la transformation de nombreux quartiers parisiens pour y vivre mieux. Je pense en particulier à nos quartiers populaires qui sont notre priorité.

Cher Eric Lejoindre, il y a évidemment la Porte de la Chapelle qui va renaître avec l’Arena, des rues apaisées, des pistes cyclables, des aires de jeux et toujours plus d’arbres et de nature pour les familles et les enfants avec le grand parc Chapelle Charbon. Et bientôt même une nouvelle université Condorcet !

Les Jeux de Paris auront accéléré toutes ces transformations.

Oui, c’est la vie des Parisiennes et des Parisiens qui va changer encore plus rapidement.

Nous pourrons profiter de nouvelles pistes cyclables.

Nous pourrons faire du sport dans de beaux équipements rénovés et rendus accessibles comme :

- la piscine Pontoise, joyau du patrimoine Art déco qui vient de rouvrir dans le 5e arrondissement,

- le gymnase Pierre de Coubertin dans le 16e arrondissement,

- le stade Max Rousié dans le 17e arrondissement,

- les centres sportifs Poissonniers et Dauvin dans le 18e arrondissement,

- Sans oublier la mythique piscine Georges Vallerey dans le 20e arrondissement construite à l’occasion des Jeux olympiques d'été de 1924 !

Nous pourrons enfin mieux nous déplacer aussi avec des quartiers entiers transformés dans chaque arrondissement pour accéder plus facilement aux équipements publics et aux commerces. 1775 arrêts de bus seront aussi désormais parfaitement accessibles dans la perspective de l’accessibilité universelle à laquelle nous tenons tant, chère Lamia.

J’ai aussi voulu que l’héritage des Jeux de Paris soit solidaire, chère Léa.

L’accueil des plus fragiles sera donc au cœur de cet héritage alors que la solidarité est mise à mal.

J’ai proposé à l’État, cher Marc Guillaume, de créer ensemble 3 000 nouvelles places d’hébergement afin de venir en aide aux familles de plus en plus nombreuses à la rue. Il y a urgence. C’est inacceptable qu’en 2024 des familles et des enfants dorment à la rue. Alors que nous célébrerons le 1er février le 70ème anniversaire de l’appel de l’Abbé Pierre, nous ferons tout à Paris pour être à la hauteur de ce message qui résonne particulièrement aujourd’hui alors qu’une vague de froid s’empare du pays.

Oui, Paris prendra toute sa part.

Depuis le mois de décembre, nous hébergeons 120 femmes et enfants dans l’ancien lycée Suzanne-Valadon dans le 18e arrondissement. Nous ne nous arrêterons pas là. Nous allons mobiliser des bâtiments municipaux et notamment nos lycées fermés par la région comme le lycée Théophile-Gautier dans le 12e et le lycée Georges Brassens dans le 19e.

Dès le 25 janvier, les Parisiennes et les Parisiens participeront à la 7e édition de la Nuit de la Solidarité pour aller à la rencontre des personnes sans-abri, échanger avec elles, leur apporter un peu de chaleur et mieux connaître leurs besoins.

En mars, nous inaugurerons la « Maison des réfugiés » pour accueillir les Parisiennes et les Parisiens de tous les âges qui veulent consacrer un peu de leur temps pour venir en aide à celles et ceux qui ont fui leur pays. Remercions-les pour leur générosité. C’est la force de Paris. Au cœur du 19e arrondissement, cher François Dagnaud, dans l’ancien lycée Jean Carré, transformé en centre d’hébergement temporaire, cette « Maison des réfugiés » gardera en elle une belle trace de son passé.

L’accueil des réfugiés est un sujet qui nous mobilise bien au-delà de Paris. C’est pourquoi je vous annonce qu’à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés le 20 juin prochain, je réunirai des maires de villes européennes et internationales et toutes les ONG concernées pour une grande conférence internationale sur les solutions pour mieux accueillir et intégrer.

En 2024, nous continuerons à lutter contre les inégalités scolaires qui, dès les premières années, plombent l’avenir des enfants qui sont nés avec moins que d’autres. Avec les maires d’arrondissement, les parents d’élèves, la communauté pédagogique, nous nous mobiliserons contre les projets de fermetures de classe. C’est une très mauvaise nouvelle en ce début d’année : 150 fermetures sont déjà annoncées pour le 1er degré qui s’ajoutent aux 180 classes fermées en 2023. Et c’est sans compter les collèges. Alors oui nous allons nous mobiliser dans l’intérêt des petits Parisiens et de leur famille ! Se mobiliser pour les petits Parisiens, c’est aussi veiller à la qualité de leur repas. Paris est déjà le premier acheteur d’alimentation bio et durable de France. En 2024, chère Audrey, nous continuerons à augmenter la part du bio dans les menus à la cantine.

Nous continuerons aussi bien sûr à lutter contre la précarité pour venir en aide aux étudiantes et aux étudiants qui ont choisi Paris pour se former. Chère Marie-Christine, nous ne les laissons pas seuls.

Réduire les inégalités, c’est aussi l’ambition de notre politique de santé publique que nous continuerons à mener dans la proximité pour tous les Parisiens.

Nous prendrons nos responsabilités pour développer l’offre de soin généraliste dans les quartiers qui en sont dépourvus. Avec le budget 2024, nous créons 115 postes de professionnels de santé afin de renforcer la capacité de nos centres existants. Nous créerons aussi 4 nouveaux centres de santé d’ici 2026. Dans ce cadre, nous porterons une attention particulière à la santé mentale, notamment des plus jeunes, l’impensé de la santé publique.

Je vous l’annonce aussi ce matin, les centaines de maires qui se sont engagés dans le cadre de la Déclaration de Paris de 2014 se réuniront le 1er décembre prochain ici même pour poursuivre le combat contre le sida dans nos villes, chère Anne-Claire et cher Jean-Luc.

Se loger à un coût raisonnable fait évidemment partie des conditions pour vivre dignement à Paris, cher Jacques.

C’est pourquoi nous continuerons à faire du logement notre priorité pour que chaque Parisienne et chaque Parisien qui travaille dans et pour sa ville puisse s’y loger. En 2024, nous livrerons 3 000 nouveaux logements pour les familles et les classes moyennes. Nous continuerons aussi à accompagner les locataires qui, depuis un an maintenant, peuvent signaler directement à la mairie un loyer trop élevé, et mettre le propriétaire en demeure pour respecter la loi. Au total, nous avons déjà reçu 1 600 signalements et près de 100 propriétaires ont été obligés de régulariser à la baisse leurs loyers à la suite de ces saisines. Nous ne nous arrêterons pas là. Nous continuerons aussi à soutenir le pouvoir d’achat des plus modestes avec notre assurance habitation qui, depuis un an, a déjà permis à 4 000 contrats d’être signés.

Avec mon équipe, nous continuerons aussi à nous mobiliser pour préparer Paris au défi climatique, l’autre boussole de notre mandat.

800 millions d’euros supplémentaires seront investis en 2024 pour adapter notre ville au changement climatique. Ils s’ajoutent aux 10 milliards d’euros déjà mobilisés depuis 2014 sur le climat.

Nous le voyons partout, ici aussi à Paris, les conséquences du changement climatique font déjà partie de nos vies. Elles touchent toujours en priorité les plus vulnérables : les femmes, les enfants, les plus âgés, les plus fragiles d’entre nous. En 2024, la qualité de vie de nos aînés demeurera au centre de nos préoccupations, chère Véronique.

J’ai une pensée particulière ce matin pour les habitantes et les habitantes du Pas-de-Calais qui souffrent tant à cause des inondations qui ravagent leurs maisons.

Nous devons redoubler d’efforts.

Quatre plans qui traduisent notre vision pour l’avenir des Parisiennes et des Parisiens seront donc définitivement adoptés : le Plan local d’urbanisme bioclimatique, cher Emmanuel, le Plan climat, cher Dan, le Plan de santé environnementale, chère Anne-Claire, mais aussi le plan Biodiversité, cher Christophe pour lequel nous avons recueilli les contributions des Parisiennes et des Parisiens pour protéger les 2 800 espèces sauvages, animaux et plantes que compte la ville et dont nous avons tout simplement besoin pour survivre ! Je veux ici saluer très chaleureusement l’ensemble de la majorité rassemblée vers cette ambition commune qui fait notre fierté et aussi notre force à l’international.

Nous préparons la ville aux aléas du changement climatique. Le 13 octobre dernier, nous avons mené l’exercice crise « Paris sous 50 degrés ». Merci chère Pénélope.

Mes amis, des rendez-vous majeurs nous attendent tout au long de cette année.

Le 4 février, les Parisiennes et les Parisiens décideront s’ils veulent plus ou moins de SUV dans leur ville. Ils sont nombreux à me dire qu’il y a encore trop de voitures dans Paris et qu’il faut aller plus loin en réduisant le nombre des SUV, c’est-à-dire les véhicules les plus encombrants et les plus polluants qui prennent toujours plus de place dans nos rues, sur nos trottoirs ou nos pistes cyclables. Nous proposons donc de multiplier par 3 le tarif de stationnement de ces véhicules pour limiter leur présence et réduire les accidents dont ils sont responsables. La votation citoyenne est un rendez-vous démocratique que nous installons dans la durée, au cœur de la citoyenneté parisienne, que chacune et chacun s’en saisisse.

En avril, le tramway sera prolongé vers l’ouest jusqu’à la Porte Dauphine. Ainsi, de Pont de Garigliano à Porte Dauphine, nous pourrons emprunter le tramway. Paris a également financé de nouvelles stations de métro qui permettront aux lignes 11 et 14 d’être prolongées.

À l’automne, juste après les Jeux, cher David, la Zone à trafic limité (ZTL) diminuera le nombre de voitures dans le centre de Paris au profit de la qualité de vie des piétons et des cyclistes. Car moins de voitures, c’est moins de pollution et moins de bruit. Dans chaque arrondissement, des quartiers piétons verront également le jour, notamment à Montmartre (18e), au canal Saint Martin (10e) chère Alexandra, rue Oberkampf (11e), cher François, autour du jardin de Reuilly (12e) chère Emmanuelle et de la place de la Réunion (20e) cher Eric, sans oublier la butte aux cailles (13e) cher Jérôme.

Pour réduire encore davantage la pollution, nous continuerons à reconquérir nos places, à l’image de ce que nous allons réaliser sur la place du Châtelet, cher Ariel, où les piétons pourront circuler plus facilement. C’est cette même ambition qui nous anime pour reconquérir demain la place de la Concorde, le Trocadéro, et la place d’Iéna.

Toujours après les Jeux, comme je l’avais promis, une voie dédiée au covoiturage sera créée sur le périphérique. Par ailleurs, je signerai l’arrêté réduisant la vitesse à 50 km/h. 500 000 personnes habitent au bord de cette autoroute urbaine et souffrent de la pollution qui, je le rappelle, tue chaque année 40 000 personnes en France. Je prendrai mes responsabilités sans hésiter une seule seconde pour préserver la santé et le cadre de vie des habitants de quartiers populaires, chère Mélody.

En 2024, nous continuerons à redonner des pouvoirs à la nature, aux piétons et aux cyclistes.

En ce début d’année, cher Patrick, nous avons passé le cap des 200 rues aux écoles, des rues apaisées et fermées à la circulation automobile, c’est la moitié des écoles de Paris. Nous allons encore accélérer, car les Parisiens en redemandent !

En 2024, 32 nouvelles rues aux écoles et 38 cours oasis seront ainsi aménagées, cher Thomas.

44 kilomètres de nouvelles pistes cyclables permettront également aux cyclistes de se déplacer en toute sécurité et partout dans notre ville, en plus des 1300 km déjà existants. Paris est la capitale du vélo !

Nous continuerons à planter des arbres parce qu’ils sont beaux, qu’ils absorbent du CO2 et qu’ils sont nos meilleurs alliés en temps de canicule !

À la fin de la saison des plantations, 100 000 arbres auront été plantés depuis 2020 avec des réussites emblématiques, notamment porte Maillot où le bois de Boulogne s’étend désormais sur la ville. Je pense aussi à la place Sarah Monod dans le 12e arrondissement où 80 arbres ont été plantées. Oui, à Paris, nous aimons les arbres.

Bien sûr, nous ne nous arrêterons pas là.

Après les forêts urbaines de Charonne et de la place de Catalogne, chère Carine, nous créerons de nouvelles forêts urbaines sur le parvis de l’hôtel de ville et place du Colonel Fabien.

Toujours plus de nature !

Des jardins seront rénovés ou agrandis pour permettre aux familles de se promener, de respirer un air plus pur et de se protéger lorsque les températures sont trop élevées.

Quelques exemples parmi d’autres : le Jardin Debergue dans le 12e arrondissement, le Square Parodi dans le 17e arrondissement, le jardin Anna Marly et le square du Moulin de la Vierge dans le 14e arrondissement, le square Sainte-Hélène dans le 18e arrondissement. Sans oublier, bien sûr, les Jardins des Champs-Élysées, chère Jeanne !

Autre symbole majeur des transformations, le quartier Python-Duvernois dans le 20e va renaître en 2024. Les Parisiennes et les Parisiens pourront profiter d’un équipement sportif, d’un centre de santé et d’un très grand parc, le plus grand de la mandature, dont la première partie sera livrée dès le printemps. Nous pouvons nous en réjouir !

Nous mènerons également le « chantier du siècle » en rénovant massivement nos bâtiments. C’est bon pour la planète mais aussi pour le portefeuille des ménages. En plus des 5 000 logements sociaux rénovés par an, nous aiderons les ménages les plus modestes à mener leurs travaux grâce à un dispositif « zéro reste à charge » que nous avons déjà voté. Nous continuerons à rénover nos équipements sportifs et nos piscines. D’ici 2050, toutes les écoles et toutes les crèches parisiennes auront été rénovées. J’organiserai en février une conférence sur la rénovation des bâtiments pour fédérer les énergies et accélérer le mouvement.

Nous continuerons bien sûr à nous libérer des énergies fossiles qui nous mènent tout droit vers l’abîme.

Nous ferons notamment le pari de l’énergie solaire en poursuivant la transformation des toits municipaux et en accompagnant les copropriétés qui aimeraient équiper leurs toits de panneaux photovoltaïques.

C’est aussi notre modèle économique qu’il faut transformer. C’est le sens de l’économie sociale et solidaire qui représente déjà 10% de l’emploi à Paris. Cher Florentin, nous allons accélérer ce mouvement : 30 000m2 accueillent déjà des structures de l’ESS à Paris : nous allons largement augmenter nos capacités avec le PLU ! L’ESS, ce sont aussi des emplois en plus et de qualité, chère Afaf.

Oui, Paris va continuer de se transformer.

Tout ceci est possible grâce à notre budget particulièrement volontariste, cher Paul et chère Olivia, qui prévoit d’investir 1,8 milliard en 2024 pour améliorer le présent et préparer l’avenir des générations futures. Avec la majorité, nous prenons nos responsabilités pour que nos enfants puissent continuer à vivre à Paris en bonne santé dans les prochaines années.

Toutes ces transformations, dont nous pouvons être fiers, seront au cœur de la prochaine exposition en salle St-Jean, à l’Hôtel de ville, que nous inaugurerons en mai prochain. Une exposition qui fera date ! Mais je n’en dis pas plus à ce stade…

Les villes doivent avoir les moyens d’agir face au changement climatique, ce message je continuerai à le porter en France et à l’international.

Cher Arnaud, la diplomatie des villes sera centrale en 2024 parce qu’en 2017 Paris a été choisie comme ville hôte pour l’évènement planétaire le plus regardé au monde.

Paris continuera à jouer un rôle leader dans un grand nombre de réseaux à travers le monde, notamment l’AIMF. En ma qualité de présidente de l’association internationale francophone, je me rendrai à Nouakchott à la fin du mois. Ce sera l’occasion de rappeler mon attachement au rôle des villes pour maintenir le dialogue et la fraternité entre les peuples dans des contextes géopolitiques difficiles. J’y rencontrerai des maires du Sahel, notamment ceux des pays en crise, comme je l’avais fait à Cotonou en octobre dernier.

J’interviendrai au nom de Paris également au Sommet des Nations unies sur le futur, en septembre prochain.

Et que dire de la COP29 organisée en Azerbaïdjan en 2024 ? Vous le savez, je n’irai pas à Bakou. Cette COP de la honte et du déshonneur est lâchement utilisée par le régime pour se blanchir de l’épuration ethnique menée contre les Arméniens du Haut-Karabakh. Avec des élus, dont Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Jeanne Barseghian et Michelle Rubirola, nous avons publié le 17 décembre dernier une tribune appelant la France et l’Europe à s’élever contre cette attribution insupportable.

Je vous le dis, Paris est une terre de résistance.

En 2024, chère Hélène, Paris défendra plus que jamais l’égalité entre les femmes et les hommes qui est au cœur des droits humains et un enjeu démocratique majeur. Nous continuerons à venir en aide aux femmes qui en ont le plus besoin. Car malheureusement en France ce n’est toujours pas le temps des femmes.

Je pense bien sûr aux femmes à la rue, avec leurs enfants, à qui nous trouverons des solutions d’hébergement d’urgence, notamment avec la halte des femmes de l’hôtel de ville ou le lycée Valadon.

Je pense aussi aux femmes victimes de violences auxquelles nous continuerons à porter assistance. Parce qu’il est insupportable qu’en 2024 on puisse encore être violentée en France parce que femme. Grâce aux associations, nous les accompagnons pour trouver un logement et quitter de toute urgence un foyer violent pour se reconstruire. En 2024, tous les commissariats parisiens disposeront de postes d’intervenants sociaux pour recueillir leur parole et les accompagner dans leur dépôt de plainte. Nos policières et nos policiers municipaux continueront également d’être formés pour les orienter et lutter contre le harcèlement de rue et les violences sexistes et sexuelles dans nos rues.

Je suis très fière de la vitalité à Paris de toutes les associations féministes sans lesquelles rien ne serait possible. Nous les soutenons indéfectiblement. Elles se mobilisent tous les jours contre toutes les formes de harcèlement et de violences faites aux femmes. Je veux le dire avec force : à Paris, il n’y a pas de privilège pour les « monstres sacrés ».

A l’occasion du 8 mars, une grande conférence internationale aura lieu ici-même, à l’hôtel de ville, pour célébrer les combats des femmes dans le monde. Nous leur apporterons notre soutien inconditionnel face à des retours en arrière insupportables de leurs droits aux quatre coins du globe.

En 2024, nous continuerons aussi à faire de Paris la ville de l’amour où l’on est libre d’aimer qui l’on veut ! Au printemps, à la suite du succès du « bal de l’amour » organisé pour les 10 ans du mariage pour tous sur le parvis de l’hôtel de ville, nous organiserons une 2e édition ! Car quand on s’aime, on ne compte pas ! Je vous donne rendez-vous pour le grand karaoké !

Paris accueillera toujours celles et ceux qui sont persécutés en raison de leur orientation sexuelle. En 2023, nous avons inauguré la bulle Malher à Paris Centre pour les personnes LGBTQI+ les plus stigmatisées, notamment les migrants, les victimes de violence et les personnes transgenres. Au printemps, en hommage aux personnes LGBTQI+ persécutées pendant la seconde guerre mondiale, nous inaugurerons un monument pour qu’elles retrouvent la place qui est la leur dans notre mémoire.

Être fidèles à nos valeurs, c’est aussi être fidèles à notre patrimoine matériel et immatériel.

Le 24 mars, cher Nicolas, Paris accueillera la course des serveuses et des serveurs de café, en lien avec les organisations professionnelles. Ça c’est notamment pour le patrimoine immatériel, nos bistrots, nos cafés, nos artisans, notre gastronomie.

Mais de grands chantiers seront aussi achevés cette année.

Dans moins d’un an maintenant, nous retrouverons la cathédrale Notre-Dame de Paris dans toute sa splendeur. C’est notre trésor national !

Je me souviens de cette nuit terrible entre le 15 et le 16 avril 2019. À la demande de Monseigneur Chauvet, nous avions mis en sécurité à l’hôtel de ville les trésors de la cathédrale pour les sauver des flammes.

Quatre ans après, les murs calcinés ont été nettoyés, l’ensemble des voûtes a été reconstruit. Avec le montage de la flèche il y a quelques semaines (et j’y veille depuis mon bureau), nous pouvons déjà commencer à rêver ! Bien au-delà de la cathédrale, c’est toute l’île de la Cité qui sera transformée grâce au réaménagement des abords qui va débuter pour inscrire ce joyau dans un cadre plus agréable et plus calme, avec des arbres et des promenades. Les Parisiennes et les Parisiens pourront enfin se réapproprier le cœur historique de leur ville !

J’ai une pensée ce matin pour le général Jean-Louis Georgelin qui aurait tant aimé voir la fin des travaux. Je veux remercier très chaleureusement Philippe Jost, Monseigneur Ribadeau-Dumas et Philippe Villeneuve qui sont à la tâche et relèvent ce défi immense.

Oui, en 2024, Paris sera plus belle que jamais !

Dès janvier, chère Karen, l’Église de la Madeleine, magnifiquement restaurée, sera rendue au regard des Parisiens. La fontaine des Innocents fera à nouveau rayonner le cœur des Halles.

Nous continuerons à rendre nos rues plus propres, cher Antoine.

Le défi cette année, c’est celui des déchets alimentaires. Paris a été précurseur. Dès ce mois, les déchets alimentaires de toutes les cantines de la Ville seront collectés. 365 stations Trilib’ seront progressivement adaptées afin que les Parisiennes et les Parisiens se trouvent à moins de 3 minutes d’un endroit où jeter leurs déchets alimentaires. Ainsi collectés, ils permettront de produire du bio-GNV pour alimenter les bennes de la ville de Paris qui roulent avec ce combustible. Voilà un exemple parfait d’économie circulaire !

Nous continuerons aussi à rendre nos rues plus sûres, cher Nicolas.

En 2023, la police municipale est devenue la première de France en effectif. Nous pouvons nous en féliciter. Nous continuerons son déploiement pour atteindre 2 000 policières et policiers en 2024 dont la présence sera indispensable, notamment, tout au long des Jeux.

Quant à la culture, chère Carine, elle sera notre meilleur rempart contre l’obscurantisme en 2024.

Nous continuerons à garantir l’accès de toutes les Parisiennes et tous les Parisiens à la culture. Nous ferons même mieux qu’en 2023, année record avec 5,3 millions de visiteurs dans tous les musées de la ville.

La nouvelle médiathèque James Baldwin tant attendue ouvrira ses portes dans le 19e arrondissement ! Quel symbole pour célébrer cet écrivain, combattant inlassable des droits civiques, qui aurait eu 100 ans en 2024 et qui laisse à Paris une trace indélébile. Amoureux de notre ville, il écrivait : « A Paris, j’ai réussi à me débarrasser de tous les stéréotypes dont m’avaient infligé mes concitoyens... Et, une fois que vous vous en êtes débarrassé, c’est irréversible !... A Paris on me laissait tranquille - tranquille de devenir ce que je voulais devenir... Je pouvais écrire, penser, ressentir, marcher, manger, respirer librement ». Ça c’est Paris et ses valeurs ! Nous en sommes les garants.

Le 1er juin, cher Jacques, une édition hors du commun de Nuit Blanche mettra les Outre-mer au cœur de la programmation ! Ce sera la plus longue nuit blanche de l’histoire sous la direction artistique de Claire TANCONS. Elle démarrera là où le soleil se lève le plus tôt en France, en Nouvelle-Calédonie et terminera là où le soleil se couche le plus tard en France, en Polynésie. Quel beau programme !

En 2024, Paris se souviendra d’où elle vient et honorera celles et ceux qui se sont battus pour elle.

Chère Laurence, les 80 ans de la Libération de Paris seront un temps fort de notre été pour rendre hommage à celles et ceux qui ont libéré notre capitale. Sous la direction artistique de Mohamed el Khatib, l’évènement célébrera la valeur inestimable de la parole des grands témoins pour les générations futures. Ce sera un moment très fort et très beau avec des déambulations joyeuses et musicales, des fanfares, des concerts qui traverseront Paris pour se rejoindre sur le parvis de l’Hôtel de Ville, lors d’une grande fête populaire qui aura lieu le samedi 24 août.

Nous honorerons aussi celles et ceux qui ont défendu nos valeurs et sont l’âme de Paris.

Le 22 mai nous inaugurerons le jardin Charles Aznavour sur les Champs-Élysées, face au jardin Line Renaud, à l’occasion du 100e anniversaire de sa naissance.

L’inauguration du jardin Mélinée Manouchian dans le 20e arrondissement sera également un beau symbole pour rappeler combien notre histoire est liée au courage de femmes et d’hommes immigrés qui ont lutté, au péril de leurs vies, pour notre liberté. Dans ce même arrondissement, l’école Cécile Rol Tanguy sera inaugurée.

Et bien sûr, comme annoncé lors du dernier conseil de Paris, nous renommerons le 24 août 2024 l’avenue Bugeaud dans le 16e arrondissement pour lui attribuer le nom d’Hubert Germain, le dernier survivant des compagnons de la Libération.

J’aimerais terminer en parlant de l’avenir de nos démocraties.

Je ne vous cache pas que je suis inquiète. Nous devons réagir et nous mobiliser pour trouver des antidotes.

Nos démocraties sont menacées par la montée des populismes alimentée par la folie irrationnelle et destructrice des réseaux sociaux où le débat politique est devenu impossible. Le harcèlement organisé pour attaquer les scientifiques, les climatologues, les femmes, les progressistes et les démocrates ne cesse de progresser en ligne. La haine est galvanisée par des plateformes qui ne valorisent que le conflit et la désinformation. Les répercussions dans la vie politique sont terribles.

C’est pourquoi, j’ai souhaité créer un lieu entièrement dédié à la démocratie, à deux pas de la Concorde, sur les Champs Élysées, au sein de l’ancien Espace Cardin. Il s’appellera le « Théâtre de la Concorde ».

Lieu de débat, de réflexion, de contradictions et de création artistique, le Théâtre de la Concorde sera un rempart contre l’obscurantisme et accompagnera les grandes mutations de notre société. Ce sera une grande université populaire de la démocratie ouverte à toutes et tous.

Ce nouveau lieu que nous allons inventer comme nous l’avons fait pour l’Académie du climat, Quartier Jeunes et La fabrique de la solidarité, fera aussi rimer art avec démocratie. Ouvert sur le monde, le théâtre de la Concorde sera un lieu de débat pour renouer avec les idées pour transmettre, apprendre, former, comprendre. Patrick Boucheron, qui a si bien analysé dans son livre Conjurer la peur, Sienne 1338 la fresque de Lorenzetti du bon et du mauvais gouvernement présidera son comité d'orientation. Il sera entouré d’artistes, de syndicalistes, de juristes, de journalistes, de scientifiques, de citoyens.

Oui, j’ai confiance dans Paris et sa vitalité démocratique.

Fidèles à nos valeurs humanistes, nous ferons plus que jamais le pari de la démocratie.

Là où certains voudraient répondre à la crise par moins de démocratie, moins de libertés, moins d’égalité, au détriment de la fraternité, je veux donner toujours plus de pouvoir aux citoyennes et aux citoyens pour les décisions qui concernent leur vie. C’est la raison pour laquelle nous avons créé l’Assemblée citoyenne, un formidable espace démocratique composé de 100 Parisiennes et Parisiens tirés au sort qui se réunissent chaque mois pour apprendre, débattre, proposer. Ils travaillent activement sur l’amélioration de la prise en charge des personnes sans abri. Ce projet sera proposé au vote du Conseil de Paris au printemps prochain. Je tiens à saluer le sérieux de leur engagement et la qualité de leurs travaux qui nous engagent, ils sont présents parmi nous.

Oui, en 2024, les rendez-vous démocratiques ne manqueront pas à Paris, chère Anouch.

Dès le 16 janvier, la 10e édition du budget participatif sera lancée.

Le même mois, nous révélerons les résultats de la deuxième saison des Dialogues citoyens autour d’un sujet passionnant : la ville à hauteur d’enfants ! La participation a été exceptionnelle avec 60 000 participants, dont 5000 enfants et 1 million de votes ! En février nous annoncerons ce que nous mettrons en œuvre pour répondre à ces attentes avec plus d’espaces de jeux en plein air, de sport, d’éducation, de culture pour les petits Parisiens ! Et je peux d’ores et déjà vous annoncer que la défense des droits de l’enfant occupera une place centrale dans ces mesures. Je sais que je peux compter sur toi chère Dominique.

Et puis nous donnerons le 4 février, je l’ai dit, la parole aux Parisiens pour qu’ils s’expriment sur la place des véhicules lourds, encombrants et polluants dans notre ville. Après la votation sur les trottinettes l’an passé, cette nouvelle votation est un nouveau rendez-vous démocratique Parisien, qui a vocation à être renouvelé chaque année à l’échelle de la ville dans son ensemble, comme à l’échelle des arrondissements, puisque les maires ont également la possibilité de poser une question d’intérêt local.

Cette liberté s’inscrit pleinement dans les nouveaux pouvoirs qu’avec mon équipe j’ai souhaité leur confier dès le début de cette mandature. C’est le pacte de Proximité adopté à l’unanimité du Conseil de Paris en 2021. En 2024, nous continuerons à donner aux maires d’arrondissement le pouvoir de mettre en œuvre les politiques de proximité. C’est ça la ville du quart d’heure qui nous est tant enviée dans le monde.

Agir en proximité, c’est aussi et avant tout investir dans les quartiers qui en ont le plus besoin. Paris réalise aujourd’hui 25% de ses investissements dans ses quartiers les plus populaires et les résultats sont là. Nous allons bien sûr poursuivre cet engagement et je vous donne rendez-vous le 13 mars pour une grande rencontre consacrée à notre bilan et aux nouveaux engagements que nous prendrons pour chaque quartier populaire de Paris.

Oui, en 2024, Paris sera une terre de résistance et de créativité, cela va toujours ensemble, face à la crise démocratique et aux populismes.

J’œuvrerai pour que notre assemblée municipale débatte dans le respect et soit à la hauteur de la gravité du moment : nous devons conjurer ensemble, majorité comme opposition, le délitement du débat public où la polémique, l’injure, l’outrage et le mensonge supplantent les propositions, les visions qui font la noblesse de la politique et le sel de la démocratie.

Paris s’est construite avec celles et ceux qui sont venus y trouver un refuge, un travail, une vie. Toutes ces influences, toute cette diversité font Paris.

Paris restera une ville-refuge avec ses valeurs et son histoire.

Nous ne ferons jamais de différence entre les nationalités car la solidarité n’est pas une question de nationalité mais de dignité et de droits humains.

Nous n’accepterons jamais les idées nauséabondes qui conduisent à faire tomber les digues qui séparent les démocraties des populismes.

C’est l’honneur de Paris de résister, de créer.

C’est sa force, c’est son histoire, sa beauté.

Et c’est aujourd’hui notre responsabilité nous qui avons l’honneur d’être les élus de cette ville.

« Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, (…) tenir bon, tenir tête : voilà l’exemple dont les peuples ont besoin » écrivait Victor Hugo

Je vous le rappelle : à Paris, 1 habitant sur 4 est né à l’étranger. Alors oui, nous serons fidèles à nous-mêmes et continuerons à accueillir les femmes et les hommes qui fuient la misère, le terrorisme, des terres rendues inhabitables.

Pour réaffirmer haut et fort cet engagement qui est le nôtre, j’organiserai le 27 janvier une grande réunion ouverte à toutes et à tous pour rappeler ce qui nous unit et promouvoir notre modèle d’intégration, celui qui m’a donné ma chance en tant que fille d’immigrés espagnols, arrivée en France tout petite. La République m’a accueillie et m’a permis de grandir, de me forger un esprit critique et d’être la responsable politique que je suis, maire de la capitale de la France.

Mes chers amis,

J’aimerais ce matin remercier du fond du cœur cette majorité à l’œuvre et les présidents de groupe qui l’animent cher Rémi, chère Fatoumata, cher Ian, chère Raphaëlle. Je veux vous dire ma fierté de la conduire et saluer le travail exceptionnel mené par toute l’équipe municipale et mes adjoints. J’aimerais aussi remercier très chaleureusement tous les maires ainsi que les conseillers d’arrondissement, qui ont la belle mission de se tenir au plus près des Parisiennes et des Parisiens. Merci également à la Secrétaire générale, que je veux saluer, aux directrices et aux directeurs ainsi qu’à l’ensemble des 53 000 agents qui sont la cheville ouvrière de nos politiques municipales.

Paris ne serait pas Paris non plus sans celles et ceux qui, chaque jour, font vivre nos services publics municipaux. Laissez-moi donc dire ma gratitude à nos pompiers, à nos policiers, à nos conducteurs de métro et de bus, à nos instituteurs et nos professeurs, à nos infirmiers, à nos soignants. Merci à celles et ceux qui exercent leur métier avec sérieux et talent pour rendre Paris plus belle que jamais en cette année olympique : merci aux hôteliers, aux chauffeurs de taxi, aux artisans, aux commerçants, aux acteurs de la culture et du tourisme. Et bien sûr, je souhaite bonne chance à tous les sportifs parisiens, d’aujourd’hui comme de demain !

C’est grâce à vous que nous tenons bon, malgré les temps difficiles que nous traversons.

Paris sera toujours une terre d’espérance.

Pour tout cela, soyez chaleureusement remerciés. 

Document associé

Discours d’Anne Hidalgo Cérémonie des vœux aux élus de Paris et de la Métropole