« Pour une Nuit Blanche chorale et opératique qui fait le pari de proposer de nouvelles images de la France au monde, et à elle-même, Paris sera le lieu de diffraction des ondes océaniques propagées par les sensibilités d’artistes dont les cultures et histoires ultramarines sont le gage de leur attachement français autant que de leur dimension internationale car déjà ancrées dans la complexité d’un monde contemporain créolisé où la diversité l’emporte sur l’universalité et où désirs d’hétéronomie et d’autonomie se côtoient. Les artistes de Nuit Blanche 2024 sont représentatifs de la diversité des pratiques artistiques contemporaines mondialisées plutôt que représentants d’une appartenance nationale. » Claire Tancons, directrice artistique de Nuit Blanche 2024
Ainsi, l’artiste guadeloupéen Kenny Dunkan, proposera, de la Place de l’Hôtel de Ville à la Place de la République, WÉLÉLÉ !!!, une déambulation collective de skateboards sonorisés pour restituer l’ambiance de la nuit tropicale et donner à voir la dimension multiculturelle du nouveau sport olympique.
L’artiste parisienne Laura Henno investira le parc de Belleville avec le film Koropa tourné à Mayotte, pour une expérience immersive de la nuit et un questionnement sur les enjeux migratoires.
Au Carreau du Temple, le violoniste guadeloupéen, Romuald Grimbert-Barré et la chorégraphe guyanaise Johana Malédon présenteront une création mêlant danse, escrime et musique, autour de l’œuvre du Chevalier de Saint Georges, illustre musicien et escrimeur de Guadeloupe (Saint-George en mouvement(s) : Chevalier Virtuose).
Tabita Rezaire, artiste guyanaise, proposera une installation textile et vidéo monumentale L’art de naître à proximité de la Chapelle de l’Hôpital de la Pitié Salpetrière – AP-HP.
Au cœur de la Butte Montmartre, une performance poétique par la jeune artiste polynésienne Orama Nigou (Cycle de Rūmia, Acte 3, Ōivi no Rūmia), une installation picturale monumentale et performance d’Edgar Arceneaux « The Mirror is you ». Et une grande performance musicale, chorégraphique et théâtrale, Kaldûn Requiem ou le pays invisible par Abdelwaheb Selsaf sera présenté au public entre nombreux autres projets.
« Si, dans notre France hexagonale, nous avons coutume de dire que le temps est rythmé par les saisons, dans la plupart des régions de notre France polygonale, nous avons coutume de dire que le temps est rythmé par le soleil. La nuit en est indissociable. Alors que Paris s’apprête à célébrer avec le reste du monde les valeurs olympiques de l’amitié, du respect, de l’excellence, et les valeurs paralympiques de la détermination, de l’égalité, de l’inspiration et du courage, Nuit Blanche célèbrera, un dialogue renouvelé entre art, création et société. Elle nous fera parcourir une France transocéanique et transcontinentale, une France ultramarine où les artistes nous invitent à faire le tour de mondes proches et lointains qui augmentent notre identité collective et personnelle de leurs expériences singulières. Merci à eux de nous les offrir en partage. »
Jacques Martial, adjoint à la Maire de Paris en charge des Outre-mer
À Paris, les artistes invités par Claire Tancons, mais aussi les artistes
associés et institutions culturelles souhaitant prendre part à la
manifestation feront découvrir au public plus de 100 propositions
dans toute la ville. Près de 150 propositions verront également le
jour dans plusieurs communes de la Métropole du Grand Paris.
Rouen fera aussi sa Nuit Blanche, en présentant une performance
inspirée de la série « Métaphore du Pyékoko » signée par l’artiste
Gwladys Gambie (Martinique). Et plusieurs territoires ultramarins
- la Guadeloupe et la Polynésie entre autres - feront rayonner Nuit
Blanche au-delà des océans. La diversité des médiums et l’exigence
artistique seront au rendez-vous de cette ambitieuse et deuxième
édition printanière.
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