Né à Tunis en 1957, Gil Taïeb arrive à l’âge de 4 ans à Paris, sa ville d’adoption dans laquelle il fit l’ensemble de ses études au lycée Voltaire et à la faculté de chirurgie-dentaire. Habitant investi de son 11ème arrondissement, où il exerçait son métier de dentiste, il avait souhaité créer en 1996 une grande fête culturelle, populaire, et surtout gratuite pour toutes et tous : le festival Les Onze jours du 11ème, renommé ensuite Onze bouge. Une proposition qu’il avait faite au Maire, Georges Sarre, et qui avait été suivie par tous les Maires du 11e arrondissement qui lui ont succédé.
Fidèle aux valeurs de Gil Taïeb, le festival Onze bouge fêtera cette année sa 28ème édition, accueillant une quinzaine de compagnies et proposant une vingtaine de représentations du 16 au 20 mai. Un hommage sera rendu à son co-fondateur lors de l’ouverture du festival.
Engagé, Gil Taïeb l’était dans sa ville, son quartier mais aussi dans la lutte contre l’antisémitisme. Membre très investi de la communauté juive, il était notamment vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et du Fond social juif unifié (FSJU) depuis plusieurs années et avait fait de la justice sociale et lutte contre l’antisémitisme les crédos de sa vie.
Engagée chaque jour dans la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et toutes formes de discriminations, la Ville organise depuis 2017 une Semaine parisienne de lutte contre le racisme et l’antisémitisme qui est l’occasion de coordonner et de valoriser l’ensemble des initiatives des associations parisiennes. Lors de cette semaine et afin de contribuer à la diffusion des connaissances et de favoriser une prise de conscience collective, deux prix de recherches universitaire sur la xénophobie et l'antisémitisme sont attribuées chaque année. Pour rendre hommage au combat de Gil Taïeb, la Ville de Paris a souhaité donner son nom à un de ces prix.
La Ville de Paris présente ses sincères condoléances à son épouse, Karen Taïeb, à leurs trois enfants ainsi qu’à tous leurs proches.