Artiste emblématique, Ben a popularisé l’art conceptuel grâce à ses slogans incisifs et a été un acteur clé du mouvement Fluxus. Il utilisait des mots simples pour éveiller les consciences et attirer l’attention.
En 1986, la Ville de Paris lui passe commande d’une œuvre aux proportions monumentales, située place Fréhel (Paris 20e) : deux ouvriers accrochant sur un mur une ardoise démesurée, portant l’inscription « Il faut se méfier des mots ». Le message a été changé plusieurs fois, Ben souhaitant que son œuvre reflète les évènements politiques et économiques. Le trompe-l’œil, bien connu des Parisiennes et Parisiens, est devenu une icône de Belleville.
Attachée à la préservation de son patrimoine, en particulier aux peintures murales historiques réalisées par des artistes majeurs, la Ville de Paris avait procédé à la restauration totale de l’œuvre en 2016, grâce aux budgets votés par les Parisiennes et les Parisiens à l’occasion du premier Budget participatif.
En parallèle, de nouvelles générations de peintres ont repris le flambeau d’un art accessible dans les rues de Paris grâce aux commandes de la Ville, orientées en majorité vers les artistes femmes.
À travers le travail de Ben, rendu accessible à toutes et tous, la Ville conserve ainsi la mémoire d’un artiste à la fois inclassable et frondeur, populaire et cérébral, qui a su ouvrir de nouvelles voies pour les artistes d’aujourd’hui.
La Ville de Paris salue la mémoire de Ben et exprime ses sincères condoléances à ses proches.