Né dans une famille juive en 1929 à Bialystok en Pologne, Samuel Pisar est déporté à 13 ans par les nazis dans les camps de la mort de Majdanek, Auschwitz puis Dachau. Libéré à la fin de la guerre par l’arrivée des armées alliées à l’âge de 16 ans, Samuel Pisar est marqué à vie par la Shoah qu’il racontera des années plus tard à travers son ouvrage, Le Sang de l'espoir.
Se rendant par la suite en Australie puis aux États-Unis, il étudie à Harvard en effectuant une thèse portant sur la coexistence politique entre le bloc de l’ouest et de l’est dans un monde déjà tourné vers la guerre froide. Repéré par John Fitzgerald Kennedy, il devient son conseiller pour la politique économique internationale quand celui-ci accède à la Maison-Blanche en 1961.
Grand Officier de la Légion d’honneur, Ambassadeur de l'Unesco pour l'enseignement de la Shoah et des génocides, et défenseur des droits de l’Homme, Samuel Pisar n’a eu de cesse de partager son expérience, pour que les victimes de l’Holocauste ne soient jamais oubliées. Conscient de l’importance décisive du témoignage, il a assumé toute sa vie ce rôle irremplaçable de passeur de mémoire, particulièrement au Mémorial de la Shoah. Samuel Pisar n’a jamais cessé de témoigner de l’expérience concentrationnaire et de la persécution des Juifs, tout en répétant qu’ «il n’y a pas d’ennemi héréditaire ». Il est décédé le 27 juillet 2015.
Sa relation à Paris (« j’y ai goûté la liberté pour la première fois ») n’ayant jamais cessé, la Ville de Paris a décidé de donner son nom à une allée du prestigieux jardin de l’avenue Foch ce 4 juillet, jour de la fête nationale américaine.