Anne Hidalgo se rendra vendredi sur le site de fouilles archéologiques installé à l’Eglise Saint-Germain des Prés, qui met à jour une nécropole mérovingienne. Ce travail de recherche, préalable à la restauration de l’édifice, se poursuivra jusqu’en septembre.
L’Église Saint-Germain des Prés est l’un des édifices cultuels les plus anciens de Paris. Fondée durant la période mérovingienne par Childebert (VIe), première nécropole royale, elle est reconstruite en l’an Mil sous la forme d’une basilique romane, et voit au Moyen-Age la construction de son chevet gothique (1150) puis de la chapelle de la Vierge (XIIIe).
Épargnée par les destructions révolutionnaires, elle témoigne aussi de la période contemporaine par sa partie restaurée entre 1820 et 1830, par l’architecte Hippolyte Godde, et la reprise entre 1842 et 1870 de Victor Baltard – architecte des anciennes Halles – qui confie au peintre Hippolyte Flandrin un nouveau décor intérieur.
Des fouilles archéologiques préalables aux travaux de restauration sont en cours à Saint-Germain des Prés depuis le début du mois de juin, sous la direction de Jean-François Goret, archéologue de la Ville. A l’emplacement d’une nécropole mérovingienne, elles ont déjà permis la découverte de plusieurs tombes. Elles dureront jusqu’en septembre. La restauration, cofinancée par la ville et le fonds de dotation pour le rayonnement de Saint-Germain des Prés, concerne l'ensemble des décors intérieurs de l’église.
Première ville de France à s’être dotée d’un service archéologique, Paris a mené plus de 800 chantiers de recherche depuis 1898. Le travail du Département de l’Histoire de l’Architecture et de l’Archéologie de Paris est en lien direct avec le plan de rénovation des édifices cultuels, lancé par Anne Hidalgo en avril dernier et qui occasionne des chantiers de fouilles préventives. Ce Plan est alimenté par un investissement de la Ville de Paris à hauteur de 80 M€, de l’Etat (11 M€) et de mécènes.