La Ville de Paris rend hommage à Jean-Luc Lagarce

Né en Haute-Saône en 1957, Jean-Luc Lagarce a grandi à Valentigney dans une famille ouvrière, ses parents travaillent alors aux usines Peugeot. S’installant ensuite à Besançon pour ses études de philosophie, il y découvre le théâtre et s’inscrit au Conservatoire d’art dramatique local.

C’est là qu’il co-fonde le théâtre de la Roulotte, compagnie devenue professionnelle en 1981.  Le nom de la troupe traduit bien l’ambition d’apporter le théâtre dans tous les territoires. Dès lors Jean-Luc Lagarce écrit une vingtaine de pièces et met en scène de nombreux spectacles alternant entre le répertoire classique et ses propres créations originales. Certaines seront aussi montées à Paris, où il travaille notamment avec le Théâtre Ouvert de Micheline et Lucien Attoun.

Parallèlement il tient un journal, édité après sa mort, qui constitue une œuvre passionnante sur sa vie d’homme et d’artiste. Ce journal et les textes de ses pièces sont publiés dans la maison d’édition théâtrale qu’il a co-créé avec François Berreur Les solitaires intempestifs, une maison qui reste essentielle aujourd’hui encore pour la diffusion des œuvres de théâtre.

Jean-Luc Lagarce s’est installé à Paris définitivement à la fin des années 1980. Au même moment, il apprend sa séropositivité. Pour autant, son œuvre ne fait pas directement référence à la maladie, même si sa pièce la plus connue et la plus montée à ce jour Juste la fin du monde constitue un texte majeur sur l’incommunicabilité au cœur de la famille avec un fils venu annoncer sa fin prochaine à ses parents sans pour autant y arriver.

Le 30 septembre 1995, à l’âge de 38 ans, Jean- Luc Lagarce décède du sida, laissant derrière lui une œuvre importante. Il est devenu une figure emblématique et inspiratrice pour de nombreux artistes après lui.

Le Conseil de Paris a voté une délibération en juillet 2025 attestant de la dépose d’une plaque sur la façade de l’immeuble parisien dans lequel il vécut, qui sera dévoilée le 16 octobre.