Le Conseil de Paris a approuvé un nouveau contrat de concession pour le réseau de chaleur permettant un chauffage plus écologique et moins coûteux pour les Parisiens
Communiqué
Mise à jour le 17/12/2025 à 12h40
Conseil de Paris
Principal levier de la transition énergétique, le réseau de chaleur de Paris est une infrastructure industrielle majeure à l’échelle métropolitaine qui alimente l’équivalent de 450 000 logements, soit près d’un million de personnes. Le Conseil de Paris a approuvé le nouveau contrat de concession pour une durée de 25 ans. Le nouveau concessionnaire démarrera l’exploitation du réseau au 1er janvier 2027, sous la forme d’une société d’économie mixte à opération unique (SEMOP) associant la Ville de Paris, la Caisse des Dépôts et le groupement Dalkia – Eiffage – RATP Solutions Ville, dont l’offre a été retenue à l’issue d’une procédure exemplaire.
Le réseau de
chaleur est géré par la Compagnie parisienne du chauffage urbain (CPCU) depuis 1927.
Avec 14% de toute la chaleur livrée par les réseaux
français, c’est le plus grand réseau à
l’échelle nationale et l’un des plus grands au monde. Plus de la moitié de
cette chaleur provient déjà d’énergies renouvelables et de récupération,
notamment grâce aux usines de valorisation énergétique des déchets du Syctom.
Le Conseil de Paris a
approuvé le 17 décembre 2025 un nouveau contrat de concession et la création d’une
nouvelle société d’économie mixte, une SEMOP, créée spécialement pour la
gestion de ce contrat, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2027. Cette
société sera détenue à 34% par la Ville de Paris, à 15% par la Caisse des
Dépôts, et à 51% par un opérateur économique, le groupement Dalkia SA, Eiffage
SA et RATP Solutions Ville.
La présidence de la SEMOP
sera assurée par un élu o une élue de la Ville de Paris, garant de l’intérêt des
Parisiennes et Parisiens. La Ville deviendra propriétaire des 12 centrales de
production actuelles de la CPCU et de toutes les nouvelles installations de
production de chaleur. Cela permettra à la Ville de peser beaucoup plus
fortement sur les choix industriels et stratégiques, notamment en matière
de verdissement du mix énergétique.
L’offre du groupement
économique Dalkia SA, Eiffage SA et RATP Solutions Ville a été retenue par le
Conseil de Paris au terme d’une procédure rigoureuse garantissant une parfaite égalité
de traitement et une concurrence réelle et loyale entre les candidats, en
suivant un cadre déontologique strict. Le choix de ce lauréat repose
exclusivement sur une analyse indépendante de l’administration de la Ville de
Paris à l’issue de 27 mois de consultation, sous le contrôle de la Commission
de déontologie de la Ville de Paris.
Le réseau de chaleur urbain, principal levier pour
renforcer l’autonomie énergétique de la Ville de Paris
Le nouveau contrat de
concession permettra une transformation profonde du réseau entre 2027 et 2051,
pour
renforcer l’autonomie énergétique de Paris, sortir des énergies fossiles,
développer les énergies renouvelables locales et ainsi répondre aux enjeux
climatiques.
Le contrat prévoit d’atteindre 76 % d’énergies
renouvelables et de récupération produites localement en 2034, en s’appuyant
massivement sur la géothermie. La production d’énergie géothermique sera
multipliée par 50, faisant de Paris la capitale européenne de la
géothermie. Au global, avec l’objectif de raccordement de l’équivalent de
200 000 logements supplémentaires, le réseau de chaleur permettra d’éviter
les émissions de 900 000 tonnes de CO2 par an en moyenne sur 25
ans, soit l’équivalent des émissions annuelles d’une ville comme Strasbourg.
Le nouveau contrat garantira la fourniture d’une
énergie de chauffage abordable aux Parisiennes et Parisiens sur les 25 années
de la concession. Dès 2027, 69% des abonnés bénéficieront d’une baisse des
factures. Cette baisse sera particulièrement marquée pour les logements. En
effet, 83% des abonnés « logements » du réseau de chaleur verront une
baisse des prix effective.
Enfin, ce contrat améliorera la compétitivité du
réseau de chaleur parisien. En effet, le tarif moyen de la chaleur, hors raccordement,
sera inférieur de 16,5% au tarif moyen du gaz. Cela permettra de protéger les
Parisiens de la volatilité des prix du gaz, et d’augmenter le nombre de
bâtiments raccordés.
Pour Dan Lert, adjoint à la Maire de Paris chargé de
l’énergie et de la transition écologique :
« En
engageant la mutation écologique d’un des plus grands réseaux de chaleur au
monde, Paris fait le choix de renforcer son autonomie énergétique et fait
un pas de géant dans la lutte contre le changement climatique. »