Anne Hidalgo à Copenhague pour témoigner de la solidarité des Parisiens

Anne Hidalgo s’est rendue lundi à Copenhague, pour exprimer la solidarité des Parisiens aux Copenhaguois. Elle a notamment rencontré son homologue Frank Jensen et s’est recueillie sur les lieux des attentats.

Un mois après Paris, c'est Copenhague qui a été touchée par le terrorisme. « C'est encore une fois la liberté d'expression, la police et la communauté juive qui ont été visées. Ces actes odieux nous rappellent que la lutte contre toutes les formes d'extrémisme est une priorité en Europe », réagissait samedi soir Anne Hidalgo.

Elle s’est rendue ce lundi à Copenhague, aux côtés de son adjoint Patrick Klugman, de l'urgentiste Patrick Pelloux et du rabbin Moïse Lewin, pour exprimer la solidarité des Parisiens aux Copenhaguois. « Quand on est dans l’épreuve, les messages de solidarité sont essentiels. Je suis venue dire que la France et le Danemark sont ensemble pour surmonter ces drames », a souligné la Maire de Paris, à l’issue d’un entretien avec son ami Frank Jensen, Maire de Copenhague.

« Ce qui touche Copenhague, touche aussi Paris. Les cibles des attentats dans les deux villes étaient les mêmes », a-t-elle estimé : « Nous sommes des symboles de liberté et de vivre ensemble. Paris et Copenhague sont cosmopolites et riches de leur grande mixité. C’est cela que les terroristes ont voulu atteindre ». « Aujourd’hui, nous répondons aux terroristes que nous sommes debout, ensemble, et que nous n’avons pas peur. Nous leur disons que la démocratie ne cèdera pas », a affirmé Anne Hidalgo.

Après s’être recueillie devant le centre culturel Krudttønden, la Maire de Paris s’est rendue à la synagogue de Copenhague. « Les Juifs ont leur place dans nos pays. Ils ont écrit des pages de notre Histoire », a-t-elle pointé devant le lieu de culte. « La France ne serait plus la France, et Paris ne serait plus Paris sans eux. Nous ne reculerons pas dans la lutte contre l’antisémitisme, ni dans celle contre le racisme et l'islamophobie, car il est hors de question de laisser se propager des amalgames », a insisté Anne Hidalgo.

« Nous ne pouvons pas accepter que des jeunes soient happés et déstructurés par des extrémistes, qui les transforment en fanatiques de la mort. Nos réponses doivent être la sécurité de nos concitoyens, l’affirmation de nos valeurs et l’éducation », a-t-elle également prôné, en marge de sa rencontre avec François Zimeray, ambassadeur de France au Danemark.

« Je tiendrai le 12 mars prochain une conférence du partage, avec des Maires de grandes villes et des Maires européens, des représentants religieux et des mouvements laïcs, pour renforcer nos actions contre l’intégrisme. Le vivre ensemble, ce n’est pas que des mots, cela se traduit aussi par des actes », a-t-elle annoncé.

De retour en France en fin d’après-midi, Anne Hidalgo se rendra au rassemblement d’hommage aux victimes devant l’ambassade du Danemark. Elle s’entretiendra avec Anne Dorte Riggelsen, ambassadrice du Danemark en France.

De mardi à jeudi, elle se rendra à Washington, pour un colloque international contre l’extrémisme, organisé par la Maison Blanche.