Journée mondiale de la lutte contre le sida : Paris toujours mobilisée pour atteindre zéro nouvelle infection au VIH d’ici 2030

Communiqué

Mise à jour le 01/12/2020 à 11h24

Encouragées par la diminution du nombre d’infections par le VIH observée entre 2015 et 2018, la Ville de Paris et Vers Paris sans sida redoublent d’efforts pour favoriser le recours au dépistage du VIH et à la PrEP, malgré les restrictions liées à la situation sanitaire. Pour le 1er décembre, Paris se mobilise dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la sérophobie et met en avant les combats des personnes vivant avec le VIH.

La stratégie de la Ville de Paris menée par Vers Paris sans sida pour atteindre zéro transmission du VIH en 2030 a prouvé son efficacité : entre 2015 et 2018, les nouvelles infections ont baissé de 16 % dans à Paris.

En 2019 et 2020, malgré l’épidémie de Covid-19, l’accès au dépistage du VIH a progressé, notamment grâce à l’initiative pionnière « VihTest - Au Labo Sans Ordo », et la couverture de la PrEP a augmenté significativement.

Depuis le 1er juillet 2019, l’expérimentation « VihTest - Au Labo Sans Ordo » permet à toutes et tous de faire un test du VIH sans ordonnance, sans rendez-vous et sans frais dans tous les laboratoires de Paris et des Alpes Maritimes. Les résultats intermédiaires montrent que l’opération est un succès. Les personnes qui ont demandé un VihTest représentent 8 à 9% de l’ensemble des tests VIH en laboratoire avec un taux de positivité plus élevé que les personnes qui font un test sur prescription médicale (3 pour mille vs. 2 pour 1000). Il s’agit donc bien d’une offre complémentaire qui vient rendre le test plus facile à Paris.

« Ces résultats montrent que l’épidémie de VIH n’est pas inéluctable. Un des freins reste celui des discriminations et de la sérophobie. La poursuite de la réduction des risques auprès des usagers de drogues comme des travailleuses du sexe est une des armes pour mener ce combat. Plus généralement, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) font encore trop souvent l’objet de discriminations en raison de leur statut sérologique, et nous devons changer nos représentations : on peut vivre aujourd’hui avec le VIH sans être malade, ni constituer un risque pour quiconque » rappelle Anne Souyris, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la Santé.

Pour en finir avec les représentations discriminantes, une campagne de communication nationale « Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre » portée par Santé publique France et co-signée par la Ville de Paris, le département de Seine-Saint-Denis et Vers Paris sans sida, est lancée ce jour.

Une campagne radio et media sociaux valorisant la parole des PVVIH, portée par et pour les diasporas afro-caribéennes à Paris sera lancée ce jour, ainsi qu’un support multilingue sur la santé sexuelle destiné aux migrants primo-arrivants non francophones accueillis par le Samu Social .

Afin d’assurer une continuité de l’offre de santé sexuelle pendant le confinement pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, Vers Paris sans sida en partenariat avec le Checkpoint lance également une opération permettant à toute personne qui en fait la demande de disposer d’un safe kit gratuit, contenant un auto-test VIH, un kit de prélèvement des IST, un préservatif, du gel et une paille pour éviter une possible contamination lors de consommation de drogues. La campagne sera lancée sur les applications de rencontre communautaires gay Grindr et Scruff.

Vers Paris sans sida recense l’ensemble des services de santé sexuelle disponibles à Paris en cette période particulière. Ce recensement est disponible sur Paris.fr.