Journée de lutte contre les violences faites aux femmes : la Ville de Paris mobilisée
La lutte contre les violences faites aux femmes est une des priorités de la Maire de Paris depuis le début de la mandature. En 2021, 122 femmes ont été tuées en France par leur conjoint ou ex-conjoint. Des chiffres qui ne baissent pas et qui nécessitent une vigilance accrue et un déploiement d’actions tout au long de l’année. En 2022, c’est un demi-million d’euros qui a été dédié par la Ville de Paris à la lutte contre les violences faites aux femmes.
« Je pense à toutes les femmes qui souffrent en silence. Je pense à elles chaque jour de l’année. Je voudrais leur dire aujourd’hui : vous n’êtes pas seules. Rendez-vous à l’un des nombreux points, haltes, maisons qui maillent la Ville ; on s’y occupera de vous, on vous y aidera jusqu’au bout », tient à rappeler Anne Hidalgo, Maire de Paris.
La Ville met en place des actions durables via ses services et ses partenaires :
- L’Observatoire parisien des violences faites aux femmes, installé en 2014, poursuit son travail de formation et de coordination des dispositifs de protection (Téléprotection Grave danger, Mesure d’Accompagnement Protégé, etc.) et d’accompagnement des victimes (13 653 femmes accompagnées par 28 associations en 2021, dont l’accueil de jour POW’HER du FIT et la Cité audacieuse gérée par la Fondation des femmes).
- En partenariat avec la Ville de Paris, la Maison des femmes de l’AP-HP propose une prise en charge globale des femmes victimes de violences (médicale, psychologique, sociale et juridique et un accompagnement personnalisé pour porter plainte, trouver un logement, etc.) au niveau des hôpitaux de l’Hôtel Dieu, de la Pitié-Salpêtrière et de Bichat - Claude-Bernard.
- La police municipale parisienne, créée en 2021, est mobilisée, dans tous les arrondissements parisiens, sur une centaine d’opérations, associant des agents de police municipale et des médiateurs. Au quotidien, les agents assurent une présence rassurante, informent et sensibilisent sur les violences faites aux femmes et notamment le harcèlement de rue. Ils accompagnent les victimes vers des dépôts de plainte ou des associations.
- En 2022, 2 postes d’intervenants sociaux en commissariat ont été créés dans les commissariats des 16e et 17e arrondissements, pour accompagner les victimes. Ils viennent renforcer les 10 déjà existants (Centre, 10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 15e, 18e, 19e, 20e)
- Les services sociaux de proximité (SSP) de Paris sont formés à l’accueil des femmes victimes de violences conjugales (601 femmes accueillies en 2021) Des « Haltes » pour les femmes sans-abri, surexposées aux violences dans la rue. Par exemple : l’espace solidarité insertion (ESI) Louise Labé (20e), la halte de nuit de la mairie du 18e ou la halte de l’Hôtel de Ville
- 208 places d’hébergement spécialisé en CHRS et en CHU, 56 places en résidences sociales avec un accompagnement spécifique et l’accès au logement social via la cotation (224 victimes relogées en 2021).
- Les dispositifs de prise en charge des femmes victimes de violences pilotés par le parquet de Paris et en lien avec la Ville s’inscrivent dans le cadre du schéma départemental d’aide aux victimes. Il s’agit du protocole de procès-verbal de renseignements judiciaires (fin 2022) ; du protocole relatif à la prise en charge des mineurs lors d’un homicide conjugal, (mars 2020) ; et de la convention de mise en œuvre de l’ordonnance de Protection (novembre 2020)
- Des permanences d’avocats généralistes et/ou spécialisées du barreau de Paris se tiennent dans toutes les mairies d’arrondissement. La Ville subventionne le barreau de Paris (297 000 euros par an) pour la tenue de 1728 permanences par an.
- 5 points d’accès au droit généralistes mis en place par la Ville pour 681 000 euros par an. Les PAD 13, 15, 18, 19 et 20 proposent un accueil simple et renforcé et des permanences sur rendez-vous assurées par des avocats, des associations de juristes, des délégués du défenseur des droits, des représentants du médiateur de la ville de Paris, des conciliateurs, des notaires et des écrivains publics. Les Relais d’accès au droit (RAD), structure d’accueil juridique gratuite représente plus de 1,4 million d’euro par an.
Enfin, à l’occasion de ce 25 novembre 2022, que la Ville de Paris a choisi de consacrer au thème de la santé et de la prise en charge médicale des victimes, une campagne d’affichage réalisée par une étudiante de l’EPSAA (Jeanne Louvet) est diffusée dans toute la capitale. L'Hôtel de Ville s'est par ailleurs paré de banderoles en mémoire de toutes les victimes de féminicides, à la suite d’un vœu adopté au Conseil de Paris de novembre.